Les Histoires merveilleuses by Histoire

Les Histoires merveilleuses by Histoire

Auteur:Histoire [Histoire]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Superstition -- Juvenile fiction
Publié: 2010-02-02T23:00:00+00:00


Les historiens, ainsi que les voyageurs, ont abusé quelquefois du droit qu'ils se sont acquis de raconter des choses extraordinaires. Ils ont trouvé de vieilles traditions établies; le merveilleux leur en a plu, et, quoique absurdes, ils n'ont pas dédaigné de les rapporter. Voilà pourquoi vous trouverez parfois dans vos lectures des faits surnaturels qui semblent confirmés, sanctionnés par d'illustres écrivains; mais dont on n'a pas recherché la cause dans l'origine, ou qui ne sont rien moins que véritables.

M. de Forbin se disposait à prendre congé de M. le Curé.—Et le spectre, dirent les enfans, nous ne le verrons donc pas décidément aujourd'hui?—Mes petits amis, répondit M. le Curé, je verrai ce soir si vous avez l'assurance nécessaire. Je peux le faire venir chez vous tout comme ici. Ayez du courage, de la fermeté, et je vous satisferai. Ainsi, à ce soir.

Les enfans de retour auprès de leur mère lui racontèrent l'aventure du fossoyeur, et comment M. le Curé avait sauvé du trépas un homme dont l'enterrement avait eu lieu.—A notre retour à Paris, dit madame de Verseuil, je vous menerai voir une dame de mes amies qui a été également enterrée.

Cécile. Ah, maman! conte-nous cette histoire.

Mad. de Verseuil. Mes enfans, vous avez à étudier, et à prendre vos leçons d'écriture et de calcul.

Victor. Nous te promettons de bien travailler aussitôt après.

Mad. de Verseuil. Je vais donc vous satisfaire. Un marchand de la rue Saint-Honoré avait promis sa fille au fils d'un de ses amis, marchand comme lui dans la même rue. Cette jeune personne était très-jolie. Un financier déjà d'un grand âge, mais extrêmement riche, se présente pour l'épouser, et il fit de si grands avantages à toute la famille, que les parens le préférèrent au jeune homme à qui elle avait été promise. Le mariage s'accomplit; et peu de tems après, la jeune femme étant tombée malade, fut tenue pour morte, ensevelie et enterrée. Son amant, qui n'avait cessé de la regretter, ayant été pleurer sur sa tombe pendant la nuit, entendit remuer dans le cercueil; il se douta que cette femme était simplement tombée en léthargie. Ivre de joie, il la retire aussitôt de la tombe; et, grâce à ses soins, elle a le bonheur de revenir à la vie. Quand elle fut parfaitement rétablie ils passèrent en Angleterre, s'y marièrent, et y vécurent tranquilles pendant dix années, au bout desquelles ils revinrent à Paris. Le premier mari ayant reconnu sa femme dans une promenade, la réclama en justice: ce fut la matière d'un grand procès. Le couple heureux se défendait sur ce que la mort avait rompu les liens du premier mariage; mais prévoyant qu'ils pourraient succomber, ces deux époux se retirèrent de nouveaux dans une terre étrangère, où ils demeurèrent jusqu'au décès du financier.

Dans un siècle d'ignorance, si cette femme avait eu l'intention de se dire revenue de l'autre monde, il y aurait eu des sots assez crédules pour le croire, parce qu'ils avaient assisté à son enterrement.

M. de Forbin. J'ai vu à Tavistock en



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